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Louis de Rigaud
Louis de Rigaud (fl. 1re moitié XVIIe siècle)
Airs de Rigaud
On ne sait quasiment rien de la vie de ce compositeur, qui fut également luthiste si l’on en juge par le titre de l’unique publication qui nous soit parvenue, ses Airs faits et mis en tablature de luth..., publiés à Paris chez Pierre Ballard en 1623. La même année il fit paraître, également chez Ballard, des Paraphrases sur le Libera me à 5 parties, malheureusement perdues.
Rigaud appartenait vraisemblablement à la maison de Marie de La Noue (ca 1595-1652), à laquelle il dédia son recueil d’airs pour voix et luth. Marie de La Noue – à qui Gédéon Tallemant des Réaux consacra une Historiette (éd. Antoine Adam, Paris, Gallimard, 1960-1961, Bibliothèque de La Pléiade, t. II, p. 90-102) – avait épousé Pons de Lauzières de Cardaillac (1554-1627), marquis de Thémines et maréchal de France en 1622 ; elle entretenait chez elle une petite société mondaine pour laquelle elle organisait des séances de musique et des ballets, dont témoignent les airs du recueil de Rigaud. Le même recueil comporte encore des airs sur des textes de Catherine Fouquet de La Varenne (morte en 1670), comtesse de Vertus (voir Tallemant des Réaux, Historiettes, op. cit., t. II, p. 212-216), d’Anne de Rohan (1606-1685) qui d’après Tallemant des Réaux fut " bonne fille, fort simple, quoyqu’elle sceûst du latin et que toute sa vie elle eust fait des vers ; à la vérité, ils n’estoient pas les meilleurs du monde. " (éd. A. Adam, op. cit., t. I, p. 634) ; sur Louis de Rigaud et Anne de Rohan, voir Macé, Stéphane, " Pastorale et air de cour : un carrefour des langages au XVIIe siècle", Les Langages au XVIIe siècle, Littératures classiques, n° 50, mars 2004, p. 365-382.
Les Airs faits et mis en tablature de luth (1623) de Louis de Rigaud comportent deux airs sur des textes de L’Astrée :
- Outré par la douleur de mortelles atteintes
Outré par la douleur de mortelles atteintes
- Voudriez-vous être mon berger
Voudriez-vous être mon berger
Voudriez-vous être mon berger (suite)
