[retour à un affichage normal]

Accueil > Documents > Étienne Moulinié

Étienne Moulinié

Étienne Moulinié (1599-1676)

Airs de Moulinié

Airs de Moulinié

Étienne Moulinié naquit à Laure-Minervois, près de Carcassonne, et fit ses études générales et musicales au sein de la Maîtrise de la cathédrale Saint-Just de Narbonne. Vers 1621, il gagna Paris sur les conseils de son frère aîné Antoine (1595-1655), chantre de la Musique de la Chambre du roi depuis 1618, à qui il dédia les premiers fruits de son génie naissant, un premier livre d’Airs avec la tablature de luth publié par Pierre Ballard en 1624. Moulinié se fit rapidement remarquer comme l’un des plus attachants compositeurs d’airs de cour, genre emblématique de la société mondaine du règne de Louis XIII et de la Régence d’Anne d’Autriche. Il devait en donner onze recueils, publiés entre 1624 et 1668, destinés pour la plupart aux divertissements de la cour de Gaston d’Orléans. Le roi lui-même avait en effet distingué le musicien en lui offrant en 1627 la charge d’Intendant de la Musique de son frère, poste qu’il devait conserver jusqu’à la mort de ce prince (1660). Dès lors, Moulinié regagna sa région natale pour diriger la Musique des États généraux du Languedoc, dont il fut tour à tour Maître (1665) puis Intendant de 1667 à sa mort.

Son œuvre conséquente comprend près de deux cents airs de cour et de ballets, à 4 ou 5 parties, voix seule ou pour voix et luth ou guitare, trente-sept motets et pièces spirituelles en français – dont la quasi-totalité est regroupée dans ses Meslanges de sujets chrestiens publiés à Paris chez Jacques de Sanlecque en 1659 –, trois fantaisies instrumentales insérées dans son 5e livre d’Airs de cour à 4 & 5 parties (Paris, P. Ballard, 1635) et une Missa pro defunctis (Paris, P. Ballard, 1636).

Le seul air de Moulinié sur une poésie de L’Astrée, Ondes qui soulevez vos voûtes vagabondes, est conservé dans deux sources imprimées : une version pour voix et luth dans le 1er livre d’Airs avec la tablature de luth dédié à son frère (Paris, Pierre Ballard, 1624), et une version pour voix seule dans le 6e livre d’Airs de cour et de différents auteurs (Paris, Pierre Ballard, 1624) :

- Ondes qui soulevez vos voûtes vagabondes

<i>Ondes qui soulevez vos voûtes vagabondes</i>

Ondes qui soulevez vos voûtes vagabondes