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Jean Boyer

Jean Boyer (av. 1600-1648)

Airs de Boyer

Airs de Boyer

On ignore tout de la jeunesse et de la formation musicale de ce violiste et compositeur. Né probablement avant 1600, il parut en 1617 à la cour de France en collaborant à la musique du Ballet des Forgerons, dansé en février. Il écrivit par la suite de nombreux airs pour des ballets royaux, parmi lesquels le Ballet de la Folie (27 février 1618), le Ballet fait par M. de Nemours (20 février 1618), le Ballet des Indiens (ca 1621) ou encore le Ballet du Grand bal de la Douairière de Billebahaut (11 février 1626). Ce fut sans doute Henri de Savoie, duc de Nemours (1572-1632), principal ordonnateur de ces spectacles, qui l’introduisit auprès de Louis XIII et d’Anne d’Autriche. En effet, Jean Boyer était alors très probablement au service de la maison de Nemours, comme en témoignent ses deux premières publications, dédiées au duc (1er livre d’Airs à 4 parties, Paris, Pierre Ballard, 1619) ou à son épouse, Anne de Lorraine (Airs de Jan Boyer, parisien, mis en tablature de luth, Paris, Pierre Ballard, 1621. C’est encore Henri de Savoie qui signa, le 13 décembre 1629, le certificat qui nomma le musicien Secrétaire ordinaire de la Chambre du roi, après la parution d’un 2nd livre d’airs à 4 parties (Paris, Pierre Ballard, 1627). Parallèlement, l’éditeur Pierre Ballard inséra quelques-unes des pièces du compositeur dans les collections anthologiques qu’il publie à cette époque : Airs de différents auteurs mis en tablature de luth (livres de 1617 et 1618) et Airs de cour et de différents auteurs, à voix seule (livres de 1617, 1619, 1621, 1623, 1624, 1628). Le 18 février 1636, Boyer obtient la charge de Joueur ordinaire de la Chambre du roi pour le second semestre, suite à la démission de Gabriel Caignet. 

Sans doute se tourna-t-il alors vers l’entourage libertin de Gaston d’Orléans, frère unique du roi. C’est en effet à cette société que semblent destinés les deux derniers recueils du musicien : un 1er livre de Chansons pour boire et pour danser, dédié en 1636 à Jean-Jaques de Flotte, "Gentilhomme ordinaire de la Maison de son Altesse", suivi par un 2nd livre en 1642. Boyer ne quitta cependant pas le service royal et remplit jusqu’à sa mort (1648) sa charge d’Ordinaire de la Musique du roi et de la reine.

Les Airs... mis en tablature de luth (1621) comportent un air sur un texte de L’Astrée :

- Si j’aime autre que vous

Si j’aime autre que vous

Si j’aime autre que vous